jeudi 6 novembre 2014

Les résultats de l'appel à textes courts

Le dragon Scorfel a reçu 39 réponses à son appel à textes courts.

David nous fait un petit débriefing sur le site de l'association Pérégrine :
Pour l’occasion avait été lancé un appel à texte dont le sujet, follement original, avait trait aux dragons. De forme libre, le texte devait ainsi comprendre textuellement l’un des proverbes ou aphorismes suivants :
- Qui trop combat le dragon devient dragon lui-même, F. Nietzsche ;
- Dans un étang, il n’y a pas de place pour deux dragons, proverbe chinois ;
- Pour ravir un trésor, il a toujours fallu tuer le dragon qui le garde, Jean Giraudoux ;
- Il n’est pas prudent d’écarter de ses calculs un dragon vivant, quand on est près de lui, J. R. R. Tolkien.
Ou enfin le célèbre :
- La raison du dragon est toujours la meilleure, La Fontaine.

Mais les œuvres attendues avaient pour propriété essentielle et davantage originale leur format ; chaque texte devait comporter moins de 1200 signes. (Par signes, on entend l’ensemble des éléments constitutifs d’un texte, à savoir les caractères, les espaces, la ponctuation.)

Des textes aussi courts sont généralement appelés micronouvelles. Leur défi est de suggérer ou de croquer d’un simple trait une histoire, une situation, des personnages. Leur longueur varie de quelques caractères à un millier environ. Par comparaison, une nouvelle courte comprend de 7000 à 18000 signes.

Il s’agit d’une forme de littérature extrêmement exigeante pour l’auteur qui possède ses caractéristiques stylistiques propres et qui s’appuie sur la culture générale du lecteur pour fonctionner. Souvent proche de l’aphorisme, elle est une forme littéraire de l’instantané photographique. Elle se prête très bien à l’humour noir, aux instants dramatiques, aux pastiches.

[...]

Or donc ?

Les participants ont su jouer avec les contraintes de longueur, ont exploré différentes formes et se sont essayés à toutes les maximes proposées. Nous remercions chaleureusement la quarantaine de participants qui s’est creusée la cervelle pour produire cette variété de tapuscripts.

Deux textes se partagent la préférence des lecteurs. Le nombre de voix en leur faveur est identique. Le premier profite d’un second choix exprimé sur un bulletin ; le second est sans doute l’objet d’un « vive les arbres à saucisses » (sic) de bon aloi sur un autre. Sans tergiverser davantage, je félicite donc Jérémy Sirugue et Nicolas Descharmes pour leurs propositions.

[...]

Le texte le plus remarqué ensuite est celui de Manon : Fer et flammes. Suivent à des degrés similaires, en vrac, le texte anonyme d’Elsa, La vérité des écailles de Bérangère, Le cinquantième d’Olivier, Le dernier des dragons d’Aurélia, Le dire du dragon de Marie-Laure, ou Un dragon dans la poitrine de Benoît.

Que l’on me permette d’ajouter, comme ça, au pied levé et parce que je suis d’humeur joyeuse, Bark et Blub d’Arnaud, dont j’apprécie le ton léger et inconséquent ou Dragon(s)(g), pour les jeux de mots délicieusement stupides et la nostalgie des livres dont on est le héros.

Le texte de Jérémy Sirugue : Qui trop combat le dragon
Le texte de Nicolas Descharmes : Le chevalier et le dragon

Cliquez ici pour découvrir l'ensemble des textes proposés. Bonne lecture !